Histoires non encore racontées

April 15, 2011
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Untold Stories, by José Arnaud Bello, Santiago Borjaand Jonathan Hernández

A residential and exhibition-project, in Saint-Cirq Lapopie and Cajarc


Maison des Arts Georges Pompidou Martine Michard, director BP 24
46160 Cajarc
t: + 00 33 (0)5 65 40 78 19 www.magp.fr


- Residency program starts : April 15th. 2011

- Inauguration of the exhibition: July 3rd till end of September

- Meeting with press and artists: May 13th

- Conference of Santiago Borja at Salon de Lecture of the Musée du Quai Branly, Paris: July 8th at 19pm.


The participants:


José Arnaud Bello (born in 1976, lives in London and Mexico),www.galeriaomr.com‍

Santiago Borja (born in 1970, lives in Mexico) www.maribelnadal.com

‍Jonathan Hernández (born in 1972, lives in Mexico) www.kurimanzutto.com


José Manuel Arnaud Bello, Santiago Borja, Jonathan Hernández are not always living in their country of origin but often on the move to where the work calls them, in a perpetual quest for new modalities of exchanges. Although each have a strong relationship with their homeland, they also keep a certain distance due to cultural and economical contrasts they're confronted with in their daily lives. The singularity of their works lies in their capacity to put in perspective acute and critical approaches to cultural and environmental issues. Therefore, in this project, there is no folklore, no crystal brain or street fighters, but efforts pertained to a certain desire for transmitting to their contemporaries global concerns rather than nationalistic problematics.

The three are ‘architects in their soul’. Santiago Borja and José Arnaud Bello propose in their works a kind of critical poetry in urban or rural contexts and, in another way, Jonathan Hernández is setting up conceptual fictions with found elements. Each of these artists questions the circulation of ideas and multiple cultures from their origin countries as much as those they are working in, by establishing links between Europe and Central America.

Coincidentally, after having spent a some time in Mexico, André Breton settled down in Saint-Cirq-Lapopie, a tiny village where the residency is actually taking place. The key figure of the surrealist movement activated peculiar relationships with the country and pretended to liberate the unconscious in art by facing obstacles such as rationalism, morals and good taste of the time, and proposing that all that is magical is beautiful. A statement which brought many levels of misunderstanding in the History of Art, notably in interpretations of a certain fascination with 'exoticism', which can be questioned.
Far from cultivating such romantic and nostalgic aspect, artist Jonathan Hernández is thinking of eventually working on stories left by André Breton. José Arnaud Bello will work in situ with elements of nature, its fascinating caves omnipresent in those regions, and in the preserved village of Saint-Cirq Lapopie. Santiago Borja intends to work on architectural elements in the same spirit of the actual Villa Savoye by Le Corbusier, in Poissy, which he is preparing over the same period of time (inauguration June 11th). 

The project “Untold Stories” has been initiated with the desire to involve artists and come up with a certain critical as much as constructive approach from artists living in Mexico, by means of echoing this historical figure who gave shape to our common History of Art. During their five weeks residencies, they will produce site–specific and unedited projects for the Art Centre of Cajarc, located 50 Km outside of Toulouse.


The project is curated this year by Cécile Bourne-Farrell and Martine Michard, inscribing itself in the continuity of cultural exchanges already programmed and produced by Maisons Daura since 2005, and directed by Martine Michard.


A publication also scheduled for release will try and trace the different production phases and its final exhibition at the Centre d’Art Georges Pompidou of Cajarc.


Partners:
Ministère de la Culture, Region Midi-Pyrénées, Conseil Général du Lot, Salon de Lecture Musée du Quai Branly, Paris, non-profit associations Chooseone.org, PEPS-Cajarc, and magazine Mouvement.net


Cécile Bourne-Farrell, is a freelance curator based in Paris who is regularly working for the non-profit structure www.chooseone.org. After seven years at the ARC/Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, she curated prospective projects in different parts of the world. She has been mandated to set up the methodology of the New Patrons in Spain (www.newpatrons.eu) for the Foundation de France and is a regular collaborator of L’appartement22, Rabat (www.appartement22.com).



Sorry, this entry is only available in French.

—2011.04.15

HISTOIRES NON ENCORE RACONTÉES

avec José Manuel Arnaud Bello, Santiago Borja, Jonathan Hernandez

  • Résidences à partir du 15 avril 2011 aux Maisons Daura, résidences internationales d’artistes/ Saint-Cirq-Lapopie
  • Rencontre avec le public et la presse le 13 mai en présence des artistes, à 18h00
  • Le 3 juillet, ouverture de l’exposition au Centre d’art contemporain Georges Pompidou/ Cajarc
  • Conférence de Santiago Borja, Salon de lecture, musée quai Branly, Paris, le 8 juillet 2011

Les trois artistes plasticiens invités cette année, Jonathan Hernández, Santiago Borja et José Manuel Arnaud Bello ne vivent pas forcément dans leur pays d’origine, le Mexique, mais sont souvent en déplacement parce que le travail l’exige. Comme nombre de leurs contemporains, ils sont dans une quête permanente de nouvelles modalités de rencontre et d’échange. Ces artistes qui bénéficient déjà d’une belle visibilité internationale ont, chacun à leur façon, avoir un attachement très fort à leur pays d’origine, et en même temps une certaine distance constitutive de leurs identités singulières. Ainsi, dans leur capacité à rendre compte de notre époque d’émergence, ils procèdent, de façon synthétique et critique, à une mise en perspective d’enjeux culturels et environnementaux qui dépassent largement les géographies politiques et sociales. Forts de leur histoire hybride et de leur capacité d’analyse, ces trois artistes se situent à la frontière de différentes pratiques qui vont de l’anthropologie à l’urbanisme, aux limites d’un monde réel toujours plus global et médiatisé. Dans ce projet, il n’y aura donc ni folklore, ni crâne de verre, mais plutôt le désir d’interpeller une certaine place de la personne dans le monde, au sens où l’entend Zygmud Bauman 1. Pour lui, les formes sociales contemporaines n’ont pas le temps de se solidifier et ne sont donc plus des cadres de références. Par conséquent les individus trouvent d’autres façons d’organiser leur vie, en changeant constamment de tactique et de stratégie. Ce constat, source de questionnements, exige de nouvelles formes de restitutions artistiques, dont nous avons souhaité montrer la pertinence aujourd’hui, dans le temps de la résidence et de l’exposition. À la fois architectes dans l’âme (Santiago Borja) et urbanistes poétiques (José Arnaud Bello), passionnés de fictions et de sources médiatiques (Jonathan Hernández), ces artistes questionnent la circulation des idées et des cultures multiples de leur pays, leurs échanges avec l’Europe et avec la France en particulier. Si André Breton, après avoir séjourné de nombreuses années au Mexique, a vécu à Saint-Cirq-Lapopie, on retiendra la dimension anecdotique de cette coïncidence, tout en reconnaissant que la figure tutélaire de l’écrivain a néanmoins suscité des relations toutes particulières avec le Mexique, mais aussi avec les Caraïbes et d’autres parties du monde2 .

Les relations qu’il a pu avoir se sont cristallisées dans la reconnaissance de certains artistes émules d’une « libération de l’inconscient dans l’art, une certaine défense « inconditionnelle » de l’intuition et du magique face aux obstacles opposés de la logique, de la morale et du bon goût et que tout ce qui est magique est beau et seul le magique est beau », comme l’estimait Breton. Cela demeure pour nous source de malentendus romantiques et exotiques dont vraisemblablement des historiens de l’art s’empareront à l’avenir. Une autre version reste donc encore à raconter. Loin d’entretenir cette nostalgie du magique et du beau en soi, l’artiste Jonathan Hernández compte travailler sur des traces éventuelles laissées par Breton au Mexique et à Saint-Cirq-Lapopie. L’artiste compte ainsi revisiter l’ouvrage « L’humour noir » (1939) où Breton parle de « cette lueur de vie qui persiste au-delà de la mort ». Jonathan Hernández se saisit de ce sujet bien populaire en Amérique centrale. José Manuel Arnaud Bello, quant à lui, interviendra in situ avec les éléments de la nature, comme des cavernes omniprésentes dans le paysage et à l’endroit même d’une source naturelle dans le village. Santiago Borja, nous réserve une approche liée à l’architecture, dans l’esprit des projets qu’il a pu mettre en place dans la maison de Richard Neutra à Los Angeles ou celui qu’il met en place simultanément avec les maisons pilotis et Le Corbusier à Poissy (78).

Le projet avec ces trois artistes s’enrichit de l’apport de métissages culturels inédits, dans la continuité des échanges déjà réalisés aux Maisons Daura depuis 2005. À l’issue de ce projet, la publication envisagée pour récolter ces « Histoires non encore racontées » restituera les moments de la résidence et de l’exposition.

Cécile Bourne-Farrell, commissaire-invitée

http://www.magp.fr/documents/dp_his…

References

↑ 1« La Vie liquide », ed. Le Rouergue – Chambon, 2006

↑ 2Il soutiendra par exemple Garry Davis dans son initiative de « Citoyen du monde » en 1948 et signera l’appel des 121 en 1960 contre les colonies d’Algérie en particulier.

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