Jérôme Poret

April 6, 2013
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Jérôme Poret

Flashforward,Stage Divine & Co

Lavomatiquestudio

6rue Claude Monet

93400Saint-Ouen

Ce projet est conçu avec la complicité de l’association audonienne Chooseone

Vernissagesamedi 6 avril à partir de 16h, exposition du 6 avril au 30 mai 2013

 

Jérôme Poret propose d’investir le La vomatique pour ce qu’il est : une boutique ouverte dans une des rues les plus contrôlées de la ville de Saint-Ouen.Certains magasins de la rue ont le rideau baissé, d’autres comme le La vomatique restent ouverts. Transformé en atelier depuis plus de trois ans, Seamus Farrell l’ouvre à d’autres artistes pour un projet spécifique qui prend en considération le lieu et le territoire où ils se trouvent.

Il y a des artistes fascinés par les machines, d’autres par la façon dont les lieux sont hantés par les personnes qui les habitent ou les traversent. Qu’on soit de passage, à l’écoute du moindre son ou en le subissant, celui-ci prend une place particulière dès qu’on y prête attention.

Jérôme Poret fait partie de ces plasticiens qui aiment naviguer entre plusieurs pratiques. De formation plastique et de culture musicale, il  traverse les lieux où le son est restitué et se vit collectivement de façon simultanée. Jérôme Poret a réalisé plusieurs projets à l’occasion de résidences comme celle par exemple au ConfortModerne à Poitiers, qui est aussi une salle de concert. C’est aussi à l’occasion d’expositions, par exemple celle au Centre d’art Micro-Onde à Véliz y qui est attenant au  théâtre de L’Onde, qu’il tente d’enregistrer des fragments de réel et d’occuper ces espaces en créant une histoire qui associe des références artistiques et culture populaire. Il tente de rendre le son tangible, notamment autour de la notion de vibration en donnant forme à la création mécanique du son pour en extraire une certaine matité en mettant en relief le processus de fabrication et la culture qui la supporte. Parmi les trois projets présentés, l’artiste commente« Stage Divine » et « Flash Forward » comme étant « deux projets qui ensemble proposent une lecture qui oppose l’horizontalité des corps figés dans un saut sérigraphie é à celui de l’évanescence des  portraits filmés ».

Quece soit à partir de sérigraphies, de projection, d’objets ou de fanzines qui seront présentés, Jérôme Poret entretient un rapport particulier à la notion de fabrication où la notion d’économie est proportionnelle à une dynamique de DIY (Do it yourself), en cohérence avec le lieu et le contexte où est montré un projet. Depuis plusieurs années, il mutualise la réalisation et la présentationde son travail par cooptation et affinités avec des personnes complémentaires àsa pratique sur le principe de la collaboration que ce soit entre un graphiste,un musicien, différents labels ou éditeurs.

Cécile Bourne-Farrell, curator

 

 

Œuvres présentées :

« Stage Divine », 2013

Sérigraphies, édition de 7 boîtes numérotées, chacune contenant 25 sérigraphies Edition du Néant, co-production avec l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers

Ce sont des sérigraphies réalisées à partir d’un choix compilé d’images glanées sur Internet avec pour moteur de recherche « Stage Diving ». Une pratique popularisée  qui provient du hardcore américain du début des années 80 qui consiste pendant les concerts de monter et de se jeter de la scène vers le public. Au fur et à mesure des décennies, cette forme sort du domaine musical pour investir d’autres lieux del a manifestation. La gestuelle est alors sublimée, dans un état de fixation des corps en apesanteur du temps et de l’espace.

« FlashForward », 2011

Vidéo de 4:32mn, réalisée à la suite de la résidence au Confort Moderne en 2011

Cette vidéo a été réalisée pendant la résidence de l’artiste au Confort Moderne en2010. Jérôme Poret a photographié les équipes techniques, le public et les musiciens en leur demandant de poser devant un éclairage de scène extrêmement puissant qui les obligeait à se protéger les yeux et donc par là à esquisser un geste chorégraphique qui les caractérise tout en respectant leur anonymat. Le montage en une séquence vidéo est accompagné d’un court moment de guitare basse et plonge le visiteur dans une vision quasi spectrale.

 

« Circle X », 2012

Poster, Production de l’ EAC, durant la résidence de l’artiste en 2012, à Mouans-en- Sartoux, France

Le troisième élément est un collage de poster comme un mur d’affiche de concert.On y trouve l’image de mains tatouées d’une croix. Elles produisent un cercle.Un geste de ralliement où le groupe prévaut sur l’individu. Le tatouage est autant un code symbolique caché qu’une marque d’identification. Par dessus ces mains est placardée, la charte de l’Art Concret de1947 comme un texte de lois ou un manifeste. Deux codes culturels se confrontent dans une double mise en scène.

Jérôme Poret tient ici à citer et à remercier : Nicolas Ledoux pour le graphisme qui est membre du label Optical Sound et du collectif Ultralab™. P. Nicolas Ledoux  qui est aussi artiste s’intéresse également à l’écriture et à la réécriture des histoires de l’art, à la manipulation des images et à la notion de « valeur artistique ».  Julien Sirjacq qui a prêté son concours pour la réalisation au sein de l'atelier d'édition de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts d'Angers, avec Simon Bernheim réalise sous le nom de the Bells Angels des fanzines et des éditions sérigraphiés. Après un travail de critique, Damien Sauss et est devenu directeur artistique du centre d'art Le Transpalette en 2011. Parallèlement à ces activités, il a lancé une maison d'édition en 2009 - Le Néant, Editeur- spécialisée dans les livres d'artistes et les multiples.

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