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Tang Huang Chen

Tang Huang Chen

Une des cartes postales de « Je pars en voyage V », Il s’agit, dit l’artiste, de « faire un vrai voyage pour photographier une vraie carte postale de paysage. (Mais existe-t-il de fausses cartes postales de paysage ?) ». Tang Huang Chen, photographie montrée dans le cadre de la Biennale de Venise, 2007, pavillon Taïwanais.

…. »Dans « Je pars en voyage V », Tang Huang-chen retourne encore sens dessus dessous un de nos présupposés avec ses cartes postales vivantes. La carte postale, n’est-ce pas, c’est le souvenir par excellence. Elle entreprend d’en reconstituer une, imprimée dans sa mémoire. « C’est une image de Taiwan très connue, huit personnes sur une plage qui a un côté un peu exotique. C’est l’hiver. Il y a un couple, des enfants, quelqu’un qui tient un animal dans les bras – un singe. C’est très bizarre, pourquoi un singe ? Pourquoi posent-ils sur cette plage ? » Tang Huang-chen trouve huit personnes pour recomposer ce « tableau vivant ». Mais, plutôt que de leur montrer l’image qu’ils sont censés recréer, elle la leur décrit. Naîtront ainsi plusieurs œuvres photographiques et cinématographiques, réalisées sur des plages de Taiwan, puis de Corée du Sud. « Ce qui m’intéresse, c’est la communication qui s’installe avec mes acteurs. Je ne parle pas le coréen, et cela a été d’abord de trouver des volontaires, puis de leur expliquer ce que je voulais. » Tang Huang-chen dirige, met en scène, photographie, filme… Le processus est plus important que le résultat.

C’est une œuvre qui fonctionne sur plusieurs niveaux. Ces photos étranges, comme le souvenir d’un rêve obsédant dont on ne retrouve plus le sens, font travailler l’imaginaire et l’inconscient. Dans ses multiples versions, les cartes postales de Tang Huang-chen composent un étrange album, comme si la mécanique du temps s’était enrayée et revenait inlassablement en arrière pour rejouer ce déclic. Tang Huang-chen semble documenter un monde parallèle où nos réponses sont sans utilité. Des situations absurdes, des « paysages » sans raison, impossibles à interpréter. On ne peut qu’imaginer, conjecturer, jamais conclure.
Ce travail sera récompensé en 2002 par la très réputée Fondation Taishin pour les arts, une consécration tardive pour cette artiste irremplaçable qui, en plus d’avoir participé à la création d’IT Park, fut l’une des initiatrices du Centre culturel Huashan, à Taipei. »…..

« VOYAGER AVEC ELLE » Texte écrit par Laurence Marcout

Ps : Cette artiste a participé à l’exposition « You Talk/I Listen ; Tu parles/j’écoute », Taipei Fine Arts Museum et Centre d’Art de la Ferme du Buisson

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